Nouvelliste du 16.07.10 - Double anniversaire en cabane

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arollablabla
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  Nouvelliste du 16.07.10 - Double anniversaire en cabane

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Double anniversaire en cabane

La cabane de la Tsa a 35 ans d'existence, sa gardienne en est, elle, à 25 étés. Anecdotes et souvenirs sur ce quart de siècle en compagnie de la maîtresse des lieux, Danièle Pralong.

Perchée sur son promontoire à 2607m d'altitude, à deux heures d'Arolla, la cabane de la Tsa fête cet été ses 35 ans d'existence. Récent dans l'histoire des cabanes des Alpes valaisannes, ce havre de paix est pourtant loin des gigantesques constructions sur plusieurs étages. Cette cabane a su conserver son charme authentique et c'est certainement grâce à l'âme qui l'habite depuis vingt-cinq ans, Danièle Pralong. A l'occasion de ce double anniversaire, "Le Nouvelliste" a rendu visite à cette dame de là-haut. Rencontre touchante.

Un peu d'histoire

C'est en 1973, à l'initiative de Maurice Follonier, que l'idée de construire une cabane facile d'accès sur la rive gauche germe pour la première fois dans la région. Lorsque le Club alpin suisse semble marquer son intérêt, les guides du val d'Hérens réagissent et décident de s'atteler à la construction. Dès la fonte des neiges en 1974, l'entreprise peut commencer et la première gardienne, Andrée Fauchère, l'écrivaine, y résidera trois étés dès 1975. L'actuelle occupante tient d'ailleurs à rendre hommage à ses prédécesseurs: "Leur empreinte est présente dans toute la cabane. Il font partie de ce lieu." Il faudra ensuite attendre sept ans durant lesquels différents occupants se succèdent avant de voir Danièle y déposer ses valises.

25 ans de souvenirs

Parmi la quantité d'anecdotes qu'évoque Danièle, sa première année reste son souvenir le plus marquant. Elle se rappelle que lorsqu'on lui a proposé ce poste, tout lui a semblé évident. "A peine m'avait-on parlé du projet, je savais que c'était ce que je voulais faire, j'avais déjà tout prévu."

Elle se souvient surtout des nombreux étés partagés avec ses enfants, alors âgés de 9 et 11 ans, et son ex-mari. Ses proches lui assurent d'ailleurs un soutien indéfectible depuis le début. "J'ai eu quelques années difficiles que j'ai pu surmonter grâce à leur aide. Il y a deux aspects quand on se retrouve trois mois seule chaque année ici: se ressourcer mais aussi se remettre en question. Etre ici est un moyen pour moi de donner beaucoup et de me protéger des agressions du monde extérieur", avoue Danièle.

Sa cabane, son identité

A aucun moment elle n'a souhaité arrêter ce travail, elle s'est aprpoprié ce lieu. A peine arrivés à la cabane, les visiteurs découvrent l'aménagement convivial et l'authenticité de l'endroit qui coïncident avec la personnalité de la gardienne. Elle tient d'ailleurs à conserver cet esprit aussi longtemps que possible: "Je ne sais pas quand j'arrêterai mais je sais que ce sera comme perdre une partie de mon identité. Je n'ai rien contre l'évolution des cabanes mais le jour où je deviendrai gérante de bistrot ou réceptionniste d'hôtel, j'irai le faire en plaine."

A Arolla on parlait de Jean de Bertol, on évoque Jean-Michel des Vignettes, Boum des Aiguilles-Rouges, aucun doute que Danièle de la Tsa fait, elle aussi, partie de ces gardiens de légende.

Julien Wicky

La cabane de la Tsa s'accède par une marche facile de deux heures depuis Arolla.
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