Nouvelliste du 08.09.09 - CollonTrek, des débuts réussis

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arollablabla
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  Nouvelliste du 08.09.09 - CollonTrek, des débuts réussis

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Des débuts réussis


COLLON-TREK - La première édition a rassemblé par équipe près de 400 coureurs entre val d'Aoste et val d'Hérens. Les Valaisans Florent Troillet et Martin Anthamatten sur un nuage.


Un glacier, un col à 3080 m, 1200 m de dénivelé pour 24 km de long, les difficultés ne manquaient pas samedi lors de la première édition du Collon-Trek. Pas de quoi freiner les quelque 400 courageux qui se sont élancés aux aurores de Bionaz, dans le val d'Aoste. Quatre cents courageux qui, par équipe de deux, ont découvert un tracé autrefois emprunté par les contrebandiers. Sympa le clin d'oeil, non? «C'est original de prendre le même chemin que les anciens contrebandiers. Et dire qu'à l'époque, ceux-ci étaient à peine équipés, alors que nous, avec tout notre matériel, on souffre déjà énormément», relevait un populaire, exténué après plus de cinq heures de course.

Des crampons pour ne pas glisser


Il faut dire que sur le haut glacier d'Arolla, les crampons n'étaient pas de trop. Obligatoires, même, pour éviter les chutes. Alors, courir avec des pointes en métal sous les chaussures, pas trop dur? «Non, pour avancer, ça ne change pas grand-chose», concédait Florent Troillet, vainqueur de l'épreuve en 2h18'50''. «On perd juste un peu de temps à les mettre et les enlever.» Quelques secondes seulement qui, au final, n'ont pas pesé bien lourd au classement. Le Bagnard et son équipier Martin Anthamatten étaient tout simplement au-dessus du lot. Rythme effréné, foulée pure, les deux comparses ont dompté les difficultés. «Le froid et la fine couche de neige ne nous ont pas perturbés. Aujourd'hui (n.d.l.r.: samedi), les sensations étaient là», appréciait le coureur de Zermatt. Chez les femmes, ce sont les Valaisannes Mary-Jérôme Vaudan et Valérie Berthod-Pellisier qui sont montées sur la plus haute marche du podium.

Deux sur deux pour les Valaisans

Derrière les intouchables Troillet et Anthamatten, une autre paire valaisanne a joué les premiers rôles. Pierre Bruchez et Yannick Ecoeur ont décroché une remarquable deuxième place, à près de dix minutes du duo de tête. «Des maux de ventre m'ont gêné et m'ont contraint à aller deux fois aux toilettes. Mais même sans cela, nous n'aurions pas pu accrocher les premiers. Ils étaient trop forts», concédait, beau joueur, Pierre Bruchez. Des chutes ont également retardé les deux spécialistes de ski-alpinisme. «Juste après avoir enlevé les crampons, il restait un peu de glace. Il fallait vraiment être très concentré pour ne pas tomber», soulignait Yannick Ecoeur.

Troisièmes, les Italiens Reichegger et Trento n'ont pu que constater la supériorité des Valaisans. «Nous prendrons notre revanche à la Patrouille des glaciers», plaisantaient les Transalpins. «Nous verrons bien», rétorquait tout sourire Florent Troillet. Car malgré la rivalité sportive, la bonne humeur était bel et bien au rendez-vous de cette première édition. «C'est une épreuve vraiment conviviale, qui soude les gens des deux vallées», appréciait Martin Anthamatten.

Le Collon-Trek a donc atteint son objectif principal: rapprocher Valdotains et Hérensards dans une course unique en son genre. Avec près de 400 concurrents au départ, dont une majorité de populaires, les organisateurs ont réussi leur pari. Reste maintenant à fidéliser public et participants pour s'inscrire durablement dans le calendrier des courses de montagne. Mais au vu des débuts prometteurs affichés samedi, l'avenir s'annonce plutôt radieux. «Bien sûr que nous reviendrons», clamaient en choeur les deux vainqueurs du jour.

Jérémie Mayoraz
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