Sonntagszeitung 01.05.22 - La PDG fait enrager les défenseurs de l'environnement

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  Sonntagszeitung 01.05.22 - La PDG fait enrager les défenseurs de l'environnement

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La course de ski de randonnée la plus difficile au monde fait enrager les défenseurs de l'environnement. La Patrouille des Glaciers demande un effort d'organisation dans des zones montagneuses suisses préservées. C'est une épine dans le pied de beaucoup.


EXTRAITS DE L'ARTICLE PARU DIMANCHE 1er MAI 2022

Après une semaine de compétition, la course de ski de randonnée la plus difficile au monde s'achève dimanche à Verbier, réalisant le rêve de beaucoup de coureurs. Mais alors que l'événement rend les athlètes euphoriques, il enrage les défenseurs de l'environnement. Contrairement à presque toutes les autres manifestations sportives, le PdG ne se déroule pas sur un réseau de sentiers existant, mais dans un espace éloigné de toute infrastructure, dans une haute nature alpine et glaciaire. Deux semaines avant le départ, inutile de chercher la paix dans la vallée: des hélicoptères en permanence dans le ciel, des véhicules militaires omniprésents. Après tout, cette occasion spéciale nécessite des mesures spéciales. Environ 120 tonnes de matériel, y compris des groupes électrogènes, du carburant, de l'éclairage, des tentes chauffées et des marquages ​​au sol sont nécessaires pour pouvoir le mener à bien en toute sécurité.

Grand effort pour une sécurité maximale

L'effort nécessaire pour transformer la nature sauvage en piste de course pour un événement sportif populaire est considérable: les hélicoptères volent environ 160 heures pour transporter le matériel dans les quatre semaines entre la construction, la mise en œuvre et le démantèlement. Environ 1'600 militaires et environ 700 agents de la protection civile du canton du Valais, une quarantaine de guides de haute montagne, spécialistes des avalanches et maîtres-chiens, mais aussi environ 160 médecins militaires et une trentaine de médecins et infirmiers sont déployés pour le PdG. En plusieurs heures de travail à l'avance, ils balisent le parcours, taillent des marches dans la neige aux passages délicats, installent des cordes fixes, font sauter des couloirs d'avalanche et explorent des crevasses. Avec cela, les organisateurs veulent assurer le plus haut niveau de sécurité possible dans la dangereuse région des hautes montagnes.

"L'itinéraire coupe à travers les dernières régions non développées de Suisse. Dans sa forme actuelle, l'événement est donc inacceptable du point de vue de la protection de l'environnement", déclare Maren Kern, directrice générale de l'organisation de protection alpine Mountain Wilderness Switzerland. En 2019, en collaboration avec l'Institut fédéral de recherche sur la forêt, la neige et le paysage, ils ont publié la soi-disant carte de la nature sauvage de la Suisse. Si vous la placez au-dessus de la piste de course PdG, vous verrez que l'événement, avec tout son travail de préparation et de suivi, se déroule dans des zones de haute qualité sauvage. De plus, l'itinéraire traverse deux zones de protection du paysage inscrites à l'inventaire fédéral des paysages et des monuments naturels. "Le travail préparatoire est contraire à l'objectif de protection défini", déclare Kern. Cela nécessite "de préserver la quiétude et le caractère intact des habitats naturels et sauvages de haute montagne".

L'organisation environnementale Pro Natura partage cet avis : "Les randonnées à ski privées ne sont guère un problème dans cette région des Alpes valaisannes", déclare Andreas Boldt, responsable des loisirs et de la protection de la nature. Un grand événement sportif de compétition avec tous ses effets secondaires, en revanche, n'a pas sa place dans un paysage protégé et dans l'une des dernières grandes étendues sauvages de Suisse du point de vue de Pro Natura. Jusqu'à présent, les écologistes ne sont pas intervenus légalement contre le PdG car les chances de succès sont jugées trop faibles.

Le chercheur en avalanches et ancien guide de montagne Werner Munter est l'un des critiques du PdG. Sur son balcon à Arolla, il trouve des mots clairs : "La PdG dans sa forme actuelle est un non-sens absolu." Il parle d'une "erreur de jugement", d'une "banalisation de la haute montagne" et de "l'antithèse de l'alpinisme responsable" : "Pendant la course, la montagne est comme un lion dont les griffes et les dents ont été arrachées, une simple toile de fond sportive." Surtout, il trouve la préparation et le suivi inacceptables. "Le bruit est omniprésent, dérangeant les animaux sauvages, les riverains mais aussi les touristes qui recherchent chez nous le calme et la tranquillité".


Daniel Marbacher, directeur général du Club Alpin Suisse

Pour le Club Alpin Suisse (CAS), les aspects positifs du PdG prédominent malgré tout. Selon le directeur Daniel Marbacher, les cabanes du CAS à proximité de la piste de course sont toujours bien occupées pendant la compétition. Mais ils sont aussi engagés envers le PdG pour d'autres raisons et sont partenaires de l'événement : "L'événement joue un rôle important pour de nombreux membres du CAS et les équipes nationales de ski alpinisme", explique Marbacher. "De plus, une bonne coopération avec l'armée est importante, car elle offre de nombreuses heures gratuites pour approvisionner les cabanes..."

Comme l'indique l'armée, en tant qu'organisateur elle calcule les émissions de CO2 de l'événement depuis 2014. Dans certaines régions, les émissions ont été réduites de moitié - y compris l'électricité et les déchets. En revanche, les émissions de la mobilité civile liées au PdG ont augmenté de 33 %. Avec la gratuité des billets de transport en commun, des tentatives sont maintenant faites pour surmonter ce problème.

Afin de maîtriser les effets écologiques de l'événement, l'organisateur a élaboré un concept de protection de l'environnement. Sur le site Web de PdG, les mesures qui y sont contenues ne sont que brièvement et généralement décrites. Et sur demande au bureau de la communication, on mentionne seulement qu' "il y a un arrêté pour la protection de l'environnement qui précise les orientations du commandant responsable en matière de durabilité."...

Tim Marklowski

lire l'article au complet (en allemand) -> https://www.tagesanzeiger.ch/das-haerte ... 5049198533

Image: Eurocopter AS532UL Cougar Mk 1 (620 litres/heure), Eurocopter EC635 (550 litres/heure) et Werner Munter

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