Dans la vallée, la fin d'Hérens Tourisme s'explique par la non-volonté de fusionner les sociétés de développement, par des relations pas au beau fix entre certains présidents et par une absence à la fois de stratégie touristique commune et de grands projets qui auraient pu fédérer tout le monde.
A partir de ce constat, pourquoi ne pas relancer le dossier du parc naturel régional? En 2011, il avait été refusé par cinq communes sur sept qui redoutaient l'ingérence de l'Office fédéral de l'environnement ou des écologistes. Huit ans plus tard, Télé-Evolène n'est pas relié aux 4Vallées malgré certaines promesses et le val d'Hérens a dû appliquer la lex Weber et la LAT et n'a toujours pas de grands projets. Un état de fait qui fait dire à certains que la population accepterait aujourd'hui l'idée d'un parc naturel qui donnerait une plus grande visibilité à la vallée et des moyens financiers venus de la Confédération et du canton. A l'époque, on parlait de 400'000 francs sur un budget annuel de 700'000 francs.
Cette démarche remettrait surtout autour de la table les partenaires de feu Hérens tourisme qui ne manquent pas de défis. Comment faire rester plus longtemps dans la vallée les 100'000 personnes qui visitent chaque année le barrage de la Grande Dixence? Evolène doit-elle se concentrer sur le développement du ski de fond et laisser le ski à Arolla qui pourrait devenir un produit de niche de luxe? De quelle manière faire des pyramides d'Euseigne une véritable attraction, ce qui serait déjà le cas dans un pays commes les Etats-Unis? Oou encore pourquoi ne pas créer un produit touristique complet autour de l'emblème de la vallée, la race d'Hérens?
Les réponses à toutes ces question ne peuvent pas s'arrêter aux frontières communales et permettraient de créer une véritable stratégie touristique pour Hérens, une vallée qui mérite mieux que la frilosité actuelle.
Vincent Fragnière, rédacteur en chef
Écoutez Bernard, Bernard, Bernard, Bernard et Bernard, j'crois que vous et moi, on a un peu le même problème. Alors si je peux me permettre de vous donner un conseil, c'est : oublions qu'on a aucune chance (de nous entendre), allons-y fonçons ! On sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher !