Née dans une famille d'officiers sur le tarmac de l'aéroport de Dübendorf, Inga, « I dream PDG » sur son T-shirt, est devenue une « satarmienne active » au fil des ans. « Ils ont la patate, ces gens-là », lâche-t-elle dans un éclat de rires. Avec les frères et les sœurs de cette communauté, elle a appris à manier la brosse à cheveux et à structurer sa vie sur un équilibre ambitieux de nuisances sonores et d'air vicié. « Si l’on ne se tient pas attaché à ces deux poumons, on risque de s'éparpiller ». Inga court ainsi les formations spirituelles et avoue son faible pour celles prodiguées par les PDGistes. « Elles n’ont rien d’un petit dépliant, c’est du solide ».
Les vacances d’Inga ressemblent à un condensé d’Agenda de Colonel: un mois de bénévolat aux sanctuaires de l'aéroport de Payerne (qu’elle pratique depuis douze ans), le festival des décollages à post-combustion des FA-18 au-dessus de la ville de Sion plusieurs fois par année et surtout un saut en Terre sainte de Satarma. « Je me décide chaque deux ans sur un coup de tête quatre jours avant la clôture des inscriptions » précise-t-elle d’un ton enjoué, et de préciser dans la foulée: « Tous ceux qui sont venus ici ont reçu tellement de grâces que j’ai hâte, à mon tour, d’en témoigner ».
Décoiffant.
