Nouvelliste du 09.01.19 - La fonte d'Hérens Tourisme désole les acteurs touristiques

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  Nouvelliste du 09.01.19 - La fonte d'Hérens Tourisme désole les acteurs touristiques

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VAL D'HÉRENS - Commerçants, hôteliers et autres acteurs touristiques réagissent à la liquidation de la structure Hérens Tourisme. La grande majorité regrette la fin de cette collaboration intercommunale.

"Gâchis", "dommage", "retour en arrière". La déception prime chez la rplupart des acteurs touristiques du val d'Hérens après que la convention unissant les cinq communes de la vallée en matière de promotion touristique a été dénoncée. Fondé en 2010, c'en est aujourd'hui fini d'Hérens Tourisme. Désormais, les communes de Mont-Noble et de Vex poursuivront leur chemin de manière autonome. Hérémence, Evolène et Saint-Martin ont quant à elles décidé de poursuivre leurs collaborations. Si les trois communes planchent déjà sur la réalisation de projets concrets, l'ambiance au sein des partenaires touristiques est morose.

Une perte d'énergie

"Consternant", lâche Christophe Clivaz, de l'épicerie du Rond-Point à Arolla. "Hérens Tourisme amenait une bonne dynamique au sein de la vallée. Par son logo, sa marque, les partenaires touristiques pouvaient s'y identifier, mais aujourd'hui, toute cette énergie est devenue vaine." Tant d'efforts avortés, c'est aussi la pensée de Samuel Vernier, propriétaire d'Evasion, un magasin de sport, et d'une école de parapente à Evolène. "C'est dommage de perdre des synergies qui, j'en suis convaincu, renforçaient nos offres touristiques." Pour ce dernier, le label Val d'Hérens est davantage reconnu que tout autre nom de village de la vallée. Au bout du fil, la tenancière du bed and breakfast le Velazèt, à Hérémence, va dans son sens. "C'est toujours mieux de travailler ensemble", certifie Helen Dayer.

Tourisme d'été contre tourisme d'hiver

Comment, dès lors, dans un contexte où la majorité prône le consensus et l'unité, expliquer que la structure a capoté? Certains estiment que le politique est trop impliqué, et qu'il n' rien à être mêlé au tourisme. D'autres avancent l'esprit de clocher, la défense de son pré carré. Selon Suzanne Malo de la boulangerie La Promenade, présente à Nax et à Saint-Martin, "chaque commune a son passé et son passif. Les communes de la vallée ne partagent ni les mêmes possibilités ni les mêmes ambitions touristiques."

Il est vrai que de part et d'autre de la vallée, le tourisme se dessine sous des formes différentes, voire parfois opposées. A Evolène, l'hôtel-restaurant Les Mélèzes fait les 70% de son chiffre d'affaire en été. A Thyon, l'hôtel-restaurant La Cambuse fait les 85% du sien en hiver. "Difficile donc de contenter tout le monde", résume Claudia Anzévui Métrailler, tenancière des Mélèzes. "Comme les moyens sont limités, les destinations n'arrivent pas à se mettre d'accord pour savoir sur quel produit doit se faire la promotion."

Autre son de cloche à Thyon

A Thyon, sur le territoire de la commune de Vex, le propriétaire de la Cambuse porte un autre regard sur la situation. "La fin d'Hérens Tourisme sous cette forme-là n'est pas une pénalité. Au contraire, c'est une occasion à saisir", juge Jerry Bovier. Pour celui qui est aussi président de la société de développement, la structure n'avait aucune chance de subsister car trop ambitieuse, trop faible financièrement pour être efficace et trop coûteuse pour les communes. "D'autant qu'elle n'avait plus de projet locomotive, conne l'était le Parc naturel régional (PNR) à ses débuts. Si ce dernier avait été accepté, nous aurions eu une manne financière suffisante et le temps d'apprendre à travailler ensemble."

Dans le camp des déçus, Jean-François Luy, du restaurant Le Trappeur à Mase, confirme que "le refus du PNR en 2011 s'inscrit véritablement comme l'occasion manquée de se regrouper". Avec la fin d'Hérens Tourisme comme héritière aujourd'hui, Jerry Bovier, lui, se refuse au défaitisme. "Je pense qu'une structure plus légère, avec un coordinateur commun à l'ensemble de la vallée qui mise davantage sur des produits st une voie à suivre", conclut ce dernier. "L'hôte se soucie peu de la découpe poliitique et géographique de la destination. Il vient pour des expériences."

Noémie Fournier

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